Glisse une lame entre les heures
Quand ça patin’ dans les engrenages
De la mécanique intérieure
Qui t’envoie direct au carnage
Assis au pied de tes hauteurs
Dans les méandres de pensées sans retour
Y a des tonn’s de poison dans les heures
Si tu t’attard’s faut en diluer le cours
À froisser les plis du passé carbone
À déchiffrer la notic’ de la vie
Retiens ton souffle en fac’ de la Gorgonne
Comme un bocal renferm’ l’asphixie
Je n’ai pas su me retenir ça me prenait soudain
Je n’ai pas su comment en finir sans nous briser les reins
Coincée dans l’apesanteur
L’horlog’ sa batt’rie de secondes
Prend toujours une ou deux épaisseurs
D’avance au dernier tour de ronde
Persiste à carburer dans l’erreur
Histoir’ de te mettre à jour
Et allum’ le fil conducteur
Juste avant qu’il ne soit trop court
Salue les muettes splendeurs
Des brais’s cachées sous la cendre
Et glisse une lame à contre-cœur
Là où la chair est plus tendre
Tu commenc’s à saigner à la
tombée du jour
Tu attends des nouvelles de courriers au long cours
Tu prends les planisphèr’s pour des
promess’s d’avenir
Quand tu reproches à tes rêv’s de
n’ pas savoir mourir
Assièg’ le for intérieur
Monte au créneau voir derrièr’ les
murailles
Tordant la lanc’ qu’ensanglant’ ton
cœur
Les démons les chimèr’s et les
épouvantails
Mets-toi à nu à découvert
Abolis tout c’qui n’aura plus cours
Que ton âm’ libre à ciel ouvert
S’envole et brûl’ jusqu’au tout
premier jour
Et tu m’f’ras mêm’ faner les
fleurs
Le grand bouquet de la littérature
Glisse une lame à contre-cœur
Au défaut de l’armure